Une rétrospective d'une aventure
Le musée de l’aventure Peugeot retrace l’épopée de la marque à travers le XIXe, XXe et XXIe siècle. Avec un cadre industriel en toile de fond, passé l’entrée, d’emblée l’atmosphère Peugeot vous entoure. Vous êtes immergés par le décor et le sol typique des époques que vous traverserez. C’est un parcours chronologique qui s’ouvre devant vous, la visite commence par « là où tout a commencé ». Au XIXe, Peugeot fabrique des lames d’acier sous toute leur forme, puis on les valorise en outils, on fabrique des machines à café. Ses activités évolueront jusqu’à un passé pas très lointain, d’une part dans l’électroménager, d’autre part dans les machines-outils et le bricolage. Cette première rétrospective permet de comprendre que les Peugeot étaient de vrais industriels, vous découvrirez que les Peugeot ont fortement innové dans le mobilier intérieur jusqu’au 30 glorieuses.
La visite se poursuit par le début dans l’automobile. Peugeot débute par la construction de châssis et la propulsion par des moteurs Daimler. La type 02, marque la 1ère partie du développement commercial de Peugeot.
Ensuite la seconde partie débute en 1896, c’est la naissance du 1er moteur Peugeot, moteur horizontal 2 cylindres à plat avec 2 soupapes par cylindre.
Le parcours chronologique est tout à fait intéressant, non seulement les modèles sont exposés par période avec un marquage au sol, mais aussi la perception des évolutions technologiques est flagrante.
La 1ère galerie, 1ère période jusqu’en 1889, est accès principalement sur les châssis avec moteur Daimler, montre très bien que l’automobile de l’époque n’est qu’une adaptation des hippomobiles dont elles bénéficient du savoir-faire en termes de châssis. Grossièrement, on prend un châssis hippomobile et on place un moteur à l’arrière avec plus ou moins de réussite. Ces premières voitures sont hautes, en bois, avec des grandes roues. De toute façon, leur vitesse est inférieure à celle d’une carriole tirée par un cheval !
La seconde période est caractérisée par une évolutive majeure, la conception et la fabrication du 1er moteur Peugeot. Du fait de son architecture, un 2 cylindres à plat (2 soupapes par cylindre), il va de pair avec l’évolution des châssis en plaçant le moteur à l’avant. La type 15 est la 1ère à en bénéficier.
Petit à petit, le châssis s’abaisse et le moteur s’y intègre de plus en plus. La type 36 a un moteur à l’avant, la carrosserie tonneau apparaît…
La 1ère guerre mondiale marque un tournant en termes d’évolution. Les usines Peugeot étant réquisitionnées pour l’effort de guerre, la fabrication de nouveau modèle cesse.
Un garage d’époque , comme si le temps s’était arrêté.
La période entre deux-guerres : La galerie 1919-1935
La période 1919-1935 marque des évolutions majeures en termes de design et de technologie. Même si après-guerre, quelques modèles d’avant-guerre poursuivent leur carrière pour des raisons économiques, leur style n’est plus adapté.
La 3e évolution des Peugeot se trouve dans un espace dédié « 1919-1935 ».
A partir des séries 0, l’évolution de l’automobile est flagrante. Même si la 201 conserve la structure en bois, les roues indépendantes apparaissent sur la 201C. Peu à peu, le châssis s’intègre à la structure, ou vice et versa, et les deux feront bientôt place à la caisse autoporteuse.
Après avoir visité les galeries, le couloir qui les longe mène à des espaces ouverts où sont exposés les modèles de la série 02. Non loin, vous trouverez des vélos, des deux roues et des prototypes. Ensuite la visite se prolonge par le stand 03 et 04 mais aussi par un stand course où sont exposées quelques autos de rallye comme cette magnifique 504.
La période d'après deux-guerres : Les séries 03
Au bout du couloir, les espaces des séries 02, 03, 04…
Série 04 : 104, 204, 304, 404, 504, 604 et le stand course.
Les séries 04, avec des modèles légendaire comme la 504 Berline et la 504 cabriolet. Sans oublier, la 504 coupé des rallyes africains, vainqueur du Bandama 1976.
La visite se poursuit par un stand dédié aux prototypes anciens et futurs.
Si votre parcours a débuté en matinée, vous finirez sans doute à la brasserie pour y déjeuner.
Et puis avant de repartir, vous passerez dans la boutique pour revenir avec quelques souvenirs, ou des livres pour vous instruire.
Un musée à conseiller pour ceux qui aiment la marque au lion.
Très beau reportage